Michel Leclère est né le 18 mars 1946 à Mantes la Jolie (Yvelines, France). Il fut pilote de course automobile de 1968 à 1980. Il a notamment disputé huit Grands Prix de Formule 1 (et gagné cinq courses dans le Championnat d'Europe de Formule 2: Rouen les Essarts 75, Silverstone 75, Hockenheim 75, Salzburg 76, Hockenheim 76) débutant le 5 octobre 1975, au G.P. des Etats Unis, à Watkins Glen sur Tyrrell-Cosworth 007 grâce au pétrolier français Elf. Il a été 6è du Championnat d'Europe de Formule 2 en 1974, vice-Champion d'Europe (toujours en Formule 2) en 1975 ; 4è en 1976 (F2, idem), à l'issue d'un duel plus que mémorable lors de la dernière course - disputée en deux manches - face à René Arnoux, sur le circuit d'Hockenheim en Allemagne. Celà permit en définitive lorque l'on fit le décompte des temps de la course, à J.-P. Jabouille (l'équipier de Michel Leclère, dans l'Equipe Renault Elf Switzerland), de devenir Champion d'Europe de Formule 2 1976 au total des points, juste devant René Arnoux.
Biographie
Il débute en Coupe Renault 8 Gordini en 1968. En 69, il finit 2è. Il débute en 70 en Formule France (qui se nommera par la suite Formule Renault) sur Alpine-Renault Leclère (le moteur est préparé par son frère, Jean-Louis) - aux côtés d'Alain Serpaggi - et décroche le titre de Champion de France l'année suivante. Après avoir gagné le Championnat Français de Formule 3 - sur Alpine-Renault Elf Dudot (Bernard Dudot est le père du moteur Renault 1,5 L turbo F1 qui débuta à Silverstone en juillet 1977, sous le nom caricatural de "yellow tea") - à sa première participation en 1972, Michel Leclère passe en Formule 2 (quatre saisons, 1974-1977 ; 1 GP en 1979 à Pau) où il sera vice-champion d'Europe en 1975 sur March-BMW Rosche 752 d'usine devant Patrick Tambay - son équipier - et derrière Jacques Laffite. En 1974 également, il est en contrat avec Guy Ligier (qui construit à côté de Vichy à Abrest, dans l'Allier - 03 - ses propres automobiles à moteur V6 Maserati, les JS2, et assemble d'autre part pour Citroën une partie de la production des Citroën SM également à moteur V6 Maserati), et courra sur une JS2 dite "prototype" à moteur V6 Maserati, au Mans et aux 1000 km du Paul Ricard notamment. Il débute en Formule 1 au Grand Prix des États-Unis 1975 avec l'équipe Elf-Tyrrell, aux côtés de Jody Scheckter et Patrick Depailler, ce grâce à son sponsor du début (ou presque), le pétrolier français Elf. Ce dernier avait déjà permis à un pilote français - J.-P. Jabouille - de courir sur une 3ème Tyrrell, c'était au GP de France 1975. L'année suivante, en 1976, il est engagé par l'équipe co-dirigée par Frank Williams et Walter Wolf (propriétaire à l'époque de "Automobili Lamborghini") qui ne lui permet pas de démontrer ses qualités de pilotage faute de monoplaces compétitives. Celles-ci connaissant en effet de sérieux problèmes d'amortisseurs (ces monoplaces sont en fait les ex Hesketh-Cosworth 308C de 1975 du très fortuné Lord Alexander Hesketh dont disposait le britannique James Hunt, qui sera sacré Champion du Monde de F1 1976 sur Mc Laren-Cosworth M23 en 1976). Il est le co-équipier de Jacky Ickx qui pilote la Wolf Williams-Cosworth FW05 numéro 20, tandis que Michel Leclère pilote la numéro 21. Il sera remplacé en juillet par Arturo Merzario qui apporte le soutien substantiel de Marlboro Italie, société dirigée par le père du pilote italien. Michel Leclère, lui, n'a pas suffisamment le soutien de Elf, pour en quelque sorte co-financé son bacquet chez Walter Wolf Racing Formula One-Williams G.P. Engineering Limited.
Il est parallèlement la même année en Formule 2, il gagne le Grand Prix de Salzburg (Elf 2J-Renault Switzerland) puis a de très mauvais résultats avec l'équipe Kauhsen-Renault en 1977. 1977 également, puis 1978 aux 24 h du Mans: Mirage-Renault Gitanes 2 L V6 turbo. Mirage représente en quelque sorte l'équipe de secours pour Renault-Alpine "au cas où". Meilleur résultat de cette équipe américano-française, une deuxième place pour J.P. Jarier en 1977. Il court les 24 heures de Daytona et les 24 heures du Mans en 1979 sur Ferrari 512 BB LM (JMS Racing/Ferrari France-Charles Pozzi/3M) aux côtés de Claude Ballot-Léna. Il est 3è pilote (mais en réserve uniquement) de la Martini-Porsche (semi-officielle) du Joest Racing conduite par Jacky Ickx et Reinhold Joest en 1980 au Mans. Ces deux derniers termineront 2è de l'édition mancelle, derrière la Rondeau-Cosworth "Le Point". Il se retire quasiment de la compétition automobile l'année suivante. En 1979, également, il fait un remplacement très remarqué (4è au moment se son abandon pour problème technique mineur) sur March-BMW 792 Rosche d'usine au GP de Pau F2. La même année il manque véritablement de remplacer Patrick Depailler (qui vient de se faire une fracture à la suite d'un accident de deltaplane) au volant d'une des deux Ligier Gitanes-Cosworth à "effet de sol". Son nom sera cité à deux ou trois reprises par Johnny Rives dans le quotidien "L'Equipe". C'est finalement Jacky Ickx qui occupera le bacquet de la monoplace numéro 25, aux côtés du premier pilote de l'équipe Jacques Laffite, numéro 26. Le belge est soutenu fortement par Gitanes Belgique, alors que Michel Leclère n'est pas (ou guère) soutenu par Elf, et son directeur de la compétition François Guiter. Ce remplacement durera du GP de France à Dijon en juillet, jusqu'à la fin de la saison 1979. Les deux causes de l'arrêt de la compétition pour M. Leclère, en définitive et en résumé: le pétrolier Elf (et son P.D.G. de l'époque Albin Chalandon, ainsi que François Guiter, tout puissant directeur de la compétition dans la dite société) ne le soutient pas autant que d'autres pilotes français, comme Laffite, Tambay, Jabouille, Pironi, Arnoux, Streiff... (source: Gérard Crombac, rédacteur en chef et fondateur du mensuel Sport Auto, le 15 janvier 1962). Autre raison, le pilote mantais a été très marqué par son accident au GP du Nürburgring F2 en 1977). En effet, sa Kaushen-Renault (ex Elf 2J-Renault Switzerland) a été presque pulvérisée. Depuis quelque temps, il est pilote pour "Historic and Classic Renault Team", le département de Renault qui s'occupe de certaines autos anciennes de la marque, et notamment de certains modèles de compétition (Formule 1 à moteur double turbo 1,5 L et "effet de sol", prototypes des 24 h du Mans de la fin des années 1970, 2 L turbo...)
Résultats en championnat du monde de F1
Année | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 | 11 | 12 | 13 | 14 | 15 | 16 |
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1975 | ARG
| BRA
| SAF
| SPA
| MON
| BEL
| SWE
| DUT
| FRA
| GBR
| DEU
| AUT
| ITA
| USA Abd. | | |
1976 | BRA
| SAF 13 | USA Nq. | SPA 10 | BEL 11 | MON 11 | SWE Abd. | FRA 13 | GBR
| DEU
| AUT
| DUT
| ITA
| CAN
| USA
| JPN
|
*Légende : Nq.= Non qualifié – Abd.= Abandon
Résultats aux 24 heures du Mans
Année | Ecurie | Châssis | Moteur | Classement |
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1974 | Automobiles Ligier | Ligier JS2 | Maserati 3.0 l V6 | Abandon |
1977 | Grand Touring Cars Inc Mirage Renault | Mirage GR8 | Renault 2.0 l Turbo V6 | Abandon |
1978 | Grand Touring Cars Inc | Mirage M9 | Renault 2.0 l Turbo V6 | Abandon |
1979 | JMS Racing Charles Pozzi | Ferrari 512BB/LM | Ferrari 4.9 l Flat 12 | Abandon |
Sources